Mes sablés n'attendront pas ;BUNNY

Je pense, que, mathématiquement parlant, cette situation n'aurait jamais du arriver avec dix centimètres en plus.

Heure du presque décès, vingt heures vingt-huit. Ichinah était allongée dans son lit, un livre français en mains, intitulé

. Elle aimait bien élargir sa culture et le français était une langue qu'elle appréciait tout particulièrement, bien évidement, elle ne comprenait pas tout, mais c'était plutôt drôle puisque du coup, elle ne lisait pas la page s'il y avait trop de mots inconnus, et elle s'en inventait une, à voix haute. Mais revenons au plus important, à ce moment, elle eut envie de sablés de Noël et il lui en fallait dans l'immédiat. Mais avant ça, elle se demanda si elle n'était pas enceinte, ses envies d'artichauts la nuit dernière et de fromage ce matin la firent s'inquièter, après tout, c'était freedom avec son copain et si jamais elle se retrouver avec un truc sous le nombril, autant faire le Père Noël cette année.. Mais elle oublia toutça, en allant à la cuisine, et tant mieux, parce que c'est le genre de truc qui la turlupine ensuite pendant de longues minutes, voire des heures ou une nuit, si elle n'arrive pas dans les premiers instants à chasser cette pensée. En arrivant devant le frigo, elle prit un cornichon, puis Chichinette commenca à sortir les ingrédients dont elle aurait besoin, sucre, beurre, oeufs, sel, chocolat. Sacrebleu, il n'y avait plus de farine ! Elle en était sûre, c'était Jacee. Ou Lara. Ou elle. Une des trois en tout cas, peut-être la même qui avait finit la glace noix de coco ? Cependant, même devant ce terrible fait, son envie ne s'évapora pas, elle décida alors, enflammée par un besoin ravageur de sablés, d'aller au petit commerce qui était ouvert quasiment tout le temps. Heureusement, elle était encore habillée, d'une robe en tissu léger, à motifs, elle n'eut donc qu'à enfiler son manteau, et elle partie, à pieds même. Heureusement qu'elle n'en avait que pour six minutes à pieds, sinon, elle aurait remplacé la farine par autre chose, genre.. peu importe en fait. En sortant, elle appela Scott et lui laissa un message, puisque cette buse ne répondit pas, vu qu'il la détestait cordialement, pourtant Ichinah ne comprenait pas, elle qui était si adorable. Et puis, juste par interêt, il devrait être plus sympa, Alexis, Inah la connaissait par coeur et pour cause.. Qu'à cela ne tienne, tant pis pour Scotty le gay.

« [...] BIP. »

« D'accord. Tu sais, j'ai beaucoup de choses à te dire. Et je sais que dans le doute tu vas te sentir obligé d'écouter jusqu'au bout, sauf que tu sais qu'il y a une limitation dans le temps pour laisser un message, du coup je t'en laisserai peut-être deux. Ou trois. Qui sait.. Des fois que je te dise quelque chose sur quelqu'un de beau, blond, aux yeux bleus et dont le prénom commence par Ale pour finir par Xis. Mhh, tu as peut-être raison. Mais d'un côté, je ne te crois pas, je sais que Sean ne peut pas te masser les cuisses, quoi que tu me dises.. Toi, je sais qu.. »

« [...] BIP. »

« Je reprends. Je sais que toi, tu es une vraie tarlouze, envers tout ce que tu peux essayer de prétendre, c'est un fait, mais Sean, non, alors arrêtes avec tes conneries si tu ne veux pas que je te castres. Quoique, je devrais agir, ça éviterait bien des dégâts, comme ta reproduction par exemple. T'imagines quand même le malheur que cela pourrait être.. C'est bientôt Noël, alors je vais parler de ta divinité, tu sais, je ne comprend pas la jolie blonde qui fait chavirer ton coeur. Je vo.. »

« [...] BIP. »

« Bordel, c'est court. Je ne vois pas ce qu'elle pourrait te trouver. Mais moi, je l'aime quand même. Adixheures. »

Les mains enfouies dans les poches de son manteau noir, lui arrivant mis-cuisse, elle arriva d'un pas décidé au petit commerce alimentaire. Il n'y avait que cinq rayons, alors elle trouva vite ce qu'elle souhaitait, sauf qu'en passant dans les autres, elle prit des briquettes de jus d'orange, du café et des kinders, bah oui, quand la tentation vous entoure, de chaque côtés, elle vous assaille même, il n'y aucun échappatoir possible et il faut assumer ses actes, Inah, faible comme elle était, prit tout dans ses bras et continua sa route jusqu'au rayon où l'ingrédient tant convoité et recherché se trouvait être. Sur la pointe des pieds. En équilibre sur un pied. Avec le café dans la poche. Elle allait toucher le sachet de farine, oui ! Mais quelle idée de le mettre tout en haut, si une petite vieille avait la furieuse envie de faire des gâteaux à ses petit-enfants ou à son mari sans dents, elle ferait comment ?! Ichinah combatta et reçu comme seule récompense le paquet de farine qui s'explosa littéralement au niveau de son décolleté et qui glissa tout le long de son corps. Elle serra les dents en souriant pour ne pas crier de détresse et se contenta de sautiller en tournant en rond pour se débarasser du maximum de poudre blanche -oh- elle tourna ensuite doucement la tête de chaque côté, pour s'assurer que personne n'était là. Puis, en tant que jolie et jeune parano, elle leva la tête, il y avait surement une caméra vidéo dans le magasin et le vendeur était peut-être en train de l'observer. Anh. Elle se promit d'arrêter de regarder des films d'horreurs. Seule le soir du moins. Elle toussota afin de se racler la gorge et de faire paraître un air de tout va bien, je vais bien et passa sa main sur son manteau pour enlever le plus gros. Bien vu le manteau noir, tu es une lumière ma fille. C'est à reculons qu'elle sortie du rayon sauf qu'on objet-poid non identifié l'arrêta dans sa lancée et elle du se résoudre à se retourner..

Je pense que si j'avais les cheveux réellement plus long, le teint atrocement plus matte et la coupe afro, on me confondrait avec Michael Jackson.

Journée de merde ! Pourquoi se priver de le dire après tout ? Chris était de retour depuis deux jours seulement, deux malheureux jours, et les choses s'annonçaient déjà extrêmement mal. Jade qui joue les filles perturbées, et toujours pas de nouvelle de Kendy, la reine des junkies. C'est affalé dans son canapé, le seul meuble présent de son appart, que Chris à vingt heure treize se dit qu'il était peut-être temps de manger quelque chose, à défaut d'avoir passé deux jours à la con, il n'allait tout de même pas faire la grève de la fin. Il se redressa de sa position plus que confortable, et contempla l'espace très vide de son appartement, manger, ok, mais quoi ? Chris était arrivé depuis hier et la seule chose qu'il mangait depuis le jours dit était cette nourriture infâme qu'avalaient tous les chinois de pékin. Il se leva et prit les choses en main, cuisine équipée devant lui, il se dit alors que tout était possible, mais le frigo vide rien n'était encore gagné. Il croisa les bras et lança comme un défis à son propre mobilier qui ne bougea pas d'un poil. Suchis et rouleaux de printemps à trois repas passe encore, mais envisager le quatrième repas de nouilles sautés à la crevette et de porc laqué, très peu pour lui. C'est alors à vingt heures et vingt-huit minutes qu'il entreprit d'aller faire quelques amplettes au magasins du coin. Il attrapa sa veste en cuir, et son I-pod. Chris était un homme éperdument riche et pour lui faire des courses relevait du propre défis personnel qu'aucun homme n'envisage jamais de faire. Flemard dans l'âme il grogna en descendant les escaliers de l'immeuble, sur le fait que papa ne lui avait toujours pas envoyer de bonne. Enfin une fois en bas, il regarda à gauche, puis à droite, priorité oblige, même sur les trottoires on est jamais trop prudent, il suffit d'un seul passant et vous finissez dans le mur le nez cassé. Il mit ses écouteurs et commença sa terrible mission qu'il s'infligeait à lui-même : trouver des pattes de la sauces, faire cuire le tout et prier que le mélange soit homogème et surtout mangeable. Il entra dans le magasin à vingt heures trente sept minutes et déambula les rayons d'un air plutôt enjoué. Sa journée, pardon, ses deux dernière journées avaient été très ennuyantes et peu rassurantes à souhaits, mais le fait de se poser un auto-défis le faisait rire et l'entrainait dans une grande euphorie. Les rayons défilèrent et se ressemblaient tous, difficile de faire son choix. Il tourna donc au prochain rayon et se retrouva par mégarde au milieu des sous-vêtements féminins. Il sourire débile sur son visage il continua son assenssion à travers le rayon sous les yeux équarquillés des sous-vêtements eux-mêmes. Au bout du rayon lingerie il continua pour atteindre celui d'en face et fut heureux de se retrouver, enfin, dans un endroit remplit de nourritures. C'est quand il tourna et qu'il passa par un petit endroit que même lui ne connaissait pas la provenance, qu'il tomba enfin sur l'autel réservée aux pattes, des milliers de sortes de pattes tous assemblées devant son nez, le choix serait rude. Il en tripota quelques un comme si l'un d'entre eux allait lui dire. Choisiiiiiiiiiiiis moi. Après quelques longues minutes de reflexions il en prit un qu'il n'avait pas tripoter, pour ne pas faire de jaloux. Il posa les autres de façon très peu équilibrée et quitta les lieux avant d'être désigné coupable. C'est en cherchant les sauces que le dieu de la pop surgit dans ses oreilles, Michael en personne. Sa chanson favorite, un peu comme si elle avait était écrite pour lui. Il dansait légèrement entre les rayons sans trop chercher où ces activités le menait. C'est au tournant de l'un d'entre eux qu'il prit la liberté d'effectuer le fameux moonwalk du king, et c'est ici que le choc eut lieux. Son dos rencontra violent celui d'une autre personne, il se trouna alors en enlevant ces écouteurs prêt à entendre les injures que lui cracherait cette ... charmante demoiselle.

Quand le choc eut lieu, Ichinah hésita à en rajouter des tonnes du genre à étendre ses bras devant elle, au ralenti en ouvrant grand la bouche. Sauf que, l'unique pensée mentale de cette situation fut rédibitoire. Elle ne se retourna pas immédiatement, juste la tête dans un premier temps, prête à incendier faussement la personne, plutôt géante soit dit en passant, qui l'avait bousculée -parce qu'elle n'est responsable de rien, évidement. Mais quand elle vit que c'était Cricri, elle crut faire un arrêt. Elle fit un demi tour sans plus hésiter et spontanément, mima la fille susceptible, bien évidement, la farine étalée sur elle ne la descréditait absoluement pas, oh non ! Elle finit par le regarder en coin et en faisant un truc étrange avec ses yeux, du genre je veux t'hypnotiser, puis, en tant que femme faible, lui sourit naturellement. Avant d'ouvrir la bouche, elle l'analysa. D'abord, elle le connaissait, et lui non, ce qui peut paraître fortement étrange. De plus, vu ce qu'elle venait de faire, il allait sans doute penser que, soit la poudre blanche n'était pas de la farine, soit qu'elle avait de la farine sur le manteau parce qu'il lui manquait carrement les trois quarts du cerveau. Le truc, c'est que ça faisait un baille qu'on lui en parlait de ce jeune homme. Il était souvent décrit de gros con, mais d'un gros con vraiment parfait. Ichinah vit en colocation depuis quelques temps à présent, avec Jacee et Lara, à Horez Side, et lors de la dernière fête d'Halloween, elles avaient été sonnées aux portes, comme la tradition l'oblige , Ichichi avait revêtu son merveilleux déguisement de Frankenstein, c'était vraiment un ravissement des pupilles pour tous. Les demoiselles, dans leur quête aux sucreries, avaient fini par y trouver une amie aussi, leur voisine ! Elles ne se connaissaient alors que de vue, mais cette soirée prona une bonne entente et beaucoup de rires, depuis, elles se revoient régulièrement, et s'offrent des cadeaux personnalisés. Jade et Ichinah peuvent être considèrées comme de bonnes amies, du coup, elles aiment parler de choses couillus qu'elles affectionnent particulièrement, ainsi quand elles se voient, ça se bagarrent à coup de Edwin et Chris. Ichinah connait donc les grandes lignes de leur histoire et le voir en grandeur nature, autre que sur papier glacé quoi, ça lui faisait plaisir, surtout pour son amie en fin de compte. Parce qu'elle se doutait qu'il n'était pas revenu à Narooma pour acheter uniquement le paquet de pâtes et la sauce qu'il tenait fermement entre ses mains. Elle souffla en hochant doucement la tête de bas en haut et posa une main sur sa propre taille.

« Rêverais-je. Chris. »

Elle marqua un temps, quelques secondes. Le laps de temps suffisant pour le jeune homme, de s'enfuir, s'il le désirait, devant une telle furie. Soit c'était un homme très courageux, soit il ne pouvait plus bouger -de peur sans doute- mais il ne vascilla pas et ne prit pas ses jambes à son cou, alors Inah continua, en balancant un discours des plus étrange, une fois encore, surement du à l'excitation par la pensée pour sa biquette. Il fallait rattraper le coup, elle sourit alors en essayant de se la faire vraiment naturelle et le regarda simplement. En levant légèrement le regard au ciel, enfin très joli plafond de la superette, elle dit :

« Boon.. Evidement tu ne me connais pas et à ce moment, tu te demandes bien qui est cette grosse casos qui te parle après avoir essayé de t'hypnotiser et avec de la farine étalée sur le manteau. Pour que tu y vois clair, je n'aurais qu'un mot à dire, fabuleux, on s'en doute : Jade. »